- 20h30Jeudi 26 janvier 2023
- 19h00Vendredi 27 janvier 2023
Peeling Back
la Scène nationale d'Orléans
Nina Santes
Issue du monde du théâtre ambulant, Nina Santes a fait ses débuts en tant que marionnettiste avant de se tourner vers la danse.
Devenue chorégraphe et maintenant artiste associée du Centre chorégraphique national d’Orléans, elle envisage la scène comme un espace d’émancipation, de métamorphoses et de liberté. Dans ce nouveau cycle de création, conçu en trois temps, elle nous invite dans un salon de beauté. Beauty Glow Tanning Studio ce n’est pas un titre, mais le nom d’un lieu. Un salon de beauté dans lequel travaillait sa sœur, quelque part au Canada. Détournant le salon de soins esthétiques et s’inspirant de la science-fiction féministe, la performeuse part de l’intime pour déployer une série de récits spéculatifs. Ces fictions sont des invitations à déplacer le regard et la perception, et tisser des analogies sensibles entre les notions de beauté, de sacrifice, de culture du viol, d’extractivisme. Peeling Back est un solo en huis clos dans un décor de miroirs sans teint. Le public installé tout autour, est invité à recomposer des images diffractées. Chaque point de vue sur la pièce est différent, unique. Au fil des gestes, des mots, des sons, ce lieu aux airs hermétiques déborde, fuit, émane, jusqu’à atteindre le corps du public. Avec Peeling Back, Nina Santes continue d’explorer la pratique vocale à travers le souffle et la parole, leur flux, leur musicalité. Elle creuse dans le corps un langage de la dissociation qui lui vient de la marionnette. La dissociation comme outil chorégraphique pour segmenter le corps, mais aussi comme moyen de créer une disjonction entre le visible et l’audible, et de faire émerger des figures en métamorphose. Dans la pièce, le corps, la voix et une collection d’accessoires opèrent et s’activent pour enlever symboliquement les peaux mortes, toxiques, qui recouvrent les corps et les identités sociales.
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La Fronde
Conception, interprétation Nina Santes
Collaboratrice dramaturgie Lynda Rahal
Scénographe Bia Kaysel
Costumes et accessoires Roberto Martinez
Création lumière Annie Leuridan
Création sonore Nicolas Martz
Régie générale Matéo Provost
Construction décor Eliott Forest, Clément Doyen
En partenariat avec le CCNO
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Jeudi 26 janvier 20h30, vendredi 27 janvier 19h − Salle Vitez
Tarifs de 5€ à 20€, détails et renseignements ici
Durée 1h20 environ, spectacle en création
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Nos rendez-vous
Mercredi 25 janvier 17h à 18h - Hall du Théâtre d'Orléans
Plateau en direct sur Radio Campus Orléans avec Nina Santes et les artistes du concert Le Cri du Caire, Abdullah Miniawy, et Médéric Colligon.
Découvrez le podcast du Manège de Reims, Faut que j’moove avec Nina Santes
Peeling Back est le premier épisode du cycle de création Beauty Glow Tanning Studio (2023-2026). Beauty Glow Tanning Studio ce n’est pas un titre, mais le nom d’un lieu. Un salon de beauté dans lequel travaillait ma sœur, quelque part au Canada. Je n’ai jamais connu ce lieu, je sais seulement qu’il représente une tranche de vie pétrie de paradoxes, entre violences et gestes de réparations. C’est devenu pour moi un lieu de fantasmes, de cauchemars, un lieu de fiction dans lequel je spécule des corps et des récits, comme d’autres alternatives. Détournant le salon de soins esthétiques et s’inspirant de la science-fiction féministe, ce nouveau cycle part de l’intime pour déployer une série de récits spéculatifs. Ces fictions sont des invitations à déplacer le regard et la perception, et tisser des analogies sensibles entre les notions de beauté, de sacrifice, de culture du viol, d’extractivisme. Peeling Back est un solo en huis clos dans un décor de miroirs sans teint. Le public installé tout autour, est invité à recomposer des images diffractées. Chaque point de vue sur la pièce est différent, unique. Au fil des gestes, des mots, des sons, ce lieu aux airs hermétiques déborde, fuit, émane, jusqu’à atteindre le corps du public. Avec Peeling Back, je continue d’explorer la pratique vocale à travers le souffle et la parole, leur flux, leur musicalité. Je creuse dans le corps un langage de la dissociation qui me vient de la marionnette. La dissociation comme outil chorégraphique pour segmenter le corps, mais aussi comme moyen de créer une disjonction entre le visible et l’audible, et de faire émerger des figures en métamorphose. Dans la pièce, le corps, la voix et une collection d’accessoires opèrent et s’activent pour enlever symboliquement les peaux mortes, toxiques, qui recouvrent les corps et les identités sociales. Le masque et la ventriloquie sont revisités à l’aune d’une pensée post-humaine. Le corps oscille, entre le devenir-image, le plus qu’humain, et le "trop humain". La voix devient vectrice d’une parole liquide, digitale, musicale, charriant d’autres présences – une polyphonie.